Texte de Gaïa Nantel
Étudiante en techniques de travail social 

Gaïa nous livre ce qu’elle retient de son passage
à l’ACEF dans le cadre de son emploi étudiant cet été.

 

Dans notre société, la consommation prend une grande place. Les publicités nous incitent à consommer de plus en plus et ce, depuis un très jeune âge. Les conséquences à ceci : la surconsommation et l’endettement.

 

Avant de passer à la caisse

Tout d’abord, il faut évaluer nos besoins avant d’acheter et combien nous sommes prêt à investir dans le bien.

Posez-vous les questions suivantes :

  • Est-ce que je peux l’avoir moins cher ?
  • Est-ce que je peux le louer au lieu de l’acheter ?
  • Est-ce que je peux m’en passer ?

La plupart du temps, les gens répondront qu’ils peuvent s’en passer. Ainsi, ils évitent une dépense inutile.

Petit truc : si vous voyez quelque chose que vous désirez, mais qui n’était pas prévue, ne l’achetez pas tout de suite, attendez une semaine. Si vous la voulez toujours après ce temps, vous l’achèterez. Ceci empêche les achats impulsifs et permet de bien réfléchir à notre capacité financière.

 

La consommation sociale

Le fait de consommer nous donne l’impression de combler un vide. L’influence qu’exercent les pairs sur quelqu’un est ahurissante. Elle nous fait croire que sans le chandail de telle marque ou le sac à dos de telle compagnie, nous ne serons pas à la mode et donc nous serons rejetés parce qu’on ne se conforme pas au groupe.

Le sentiment d’appartenance est l’un des cinq besoins essentiels qui doit être comblé et les compagnies le savent bien. Elles exploitent, justement, cette caractéristique de l’être humain pour nous faire croire, avec leurs publicités, que leur produit est une nécessité. Cela fait en sorte qu’un grand nombre de personnes croient qu’il s’agit de la solution miracle, mais se retrouvent avec simplement un bien de plus.

Si nous étions seuls, nous ne nous soucierions pas de la marque ou du montant exorbitant qu’on doit payer pour faire partie du groupe. La réalité, c’est qu’on achèterait le produit le plus efficace, peu importe l’apparence et le prix. En effet, la mode n’est qu’un phénomène engendré par l’effet de troupeau.

 

Le budget et l’épargne

L’épargne, dans un budget, est souvent négligée. On se dit qu’on mettra de côté ce qui va rester, mais la majorité du temps, il n’y a plus rien.

Économiser devrait pourtant être une priorité ! En effet, l’épargne devrait être inscrite comme une «dépense» dans notre budget puisque l’argent sort beaucoup plus vite qu’elle ne rentre. Comme ça, si un imprévu arrive (arrêt de travail, bris d’automobile, accident, etc.), vous aurez un montant pour vous remettre sur pied sans avoir de dettes.

Il y a une fausse croyance qui entoure la planification budgétaire. Beaucoup de personnes disent qu’elles n’ont jamais fait de budget et qu’il est trop tard pour commencer maintenant. Au contraire, il n’est jamais trop tard pour apprendre à gérer ses finances. Certes, cela peut être plus difficile à intégrer dans la routine, mais ce n’est pas impossible !

 

Le portrait des consommateurs québécois

Au Québec, il y a trois profils de consommateurs.

L’ÉCONOME : 28% de la population est de type économe. Celui-ci vérifie les prix, est peu endetté et a un revenu moyen. La plupart du temps, il s’agit d’un adulte sans enfant.

LE DÉPENSIER : équivaut à 36% des consommateurs. C’est lui qui est souvent impulsif dans ses dépenses, il est plus jeune, il n’a pas ou peu d’économies et il est endetté. Il s’agit le plus souvent de parents.

LE FUTÉ : qui correspond à 36% de la population. Lui, il vérifie tout en détail, il planifie ses dépenses, il respecte son budget et il a un revenu au-dessus de la moyenne. Il s’agit, encore là, d’un adulte sans enfant.

 

Saviez-vous que…

1/3 des Québécois n’ont pas 500$ mis de côté en cas d’imprévu et ce, même pour les ménages entre 40 000 $ et 100 000 $ par année.

1/3 des personnes ne sont pas capables de payer tout le solde de leurs cartes de crédit dans la dernière année.

L’épargne idéale est l’équivalent de :

  • 3 mois ou plus de dépenses fixes
  • 1 à 2 mois de dépenses courantes
  • 1 à 2 mois de dépenses occasionnelles

 

Recommandation

Petite recommandation spéciale pour le livre « En as-tu vraiment besoin » de Pierre-Yves McSween. Il est très intéressant puisqu’il approfondit le sujet de la surconsommation et nous explique comment lutter contre celle-ci.