L’autonomie financière, c’est être en mesure de répondre à ses propres besoins. Il ne s’agit pas seulement d’avoir les ressources financières pour y arriver, mais aussi posséder les connaissances adéquates sur la gestion des finances personnelles et des avoirs communs.

Une personne autonome financièrement est en mesure de faire un budget, un bilan de sa situation financière.

Elle peut répondre à ses besoins de base et établir de nouvelles prévisions en fonction des changements à apporter dans sa vie, sans l’apport d’un conjoint ou d’une tierce personne.

 

Des politiques sociales en faveur des femmes

Il fut un temps où les femmes devaient se battre pour leur autonomie financière. L’entrée en vigueur de différentes mesures sociales les ont aidées à s’émanciper : l’accès à l’aide sociale (1969), aux prestations de chômage (1989) ou encore au Régime québécois d’assurance-parentale (2006). Aujourd’hui, les femmes ont beaucoup plus les moyens de décider !

Mais il reste encore du chemin à parcourir, même en 2018. Le cout de la vie ne cesse d’augmenter et les revenus stagnent. Les femmes sont particulièrement vulnérables dans l’atteinte de leur autonomie financière puisqu’elles ont souvent plus de responsabilités en-dehors du travail et cela contribue à leur appauvrissement.

Par exemple, ce sont plus souvent elles qui s’absentent du travail pour s’occuper des enfants ou d’un parent vieillissant, qui effectuent les achats pour la famille. Aussi, elles gagnent en moyenne 2,93$/h de moins que les hommes !

Ainsi, pour abolir les iniquités de notre société, il est important que nos décideurs politiques veillent à améliorer l’autonomie financière des femmes.

 

Saviez-vous que…

1.  Lorsqu’on contracte une dette conjointe, les deux conjoints sont responsables à 100% de la dette et non pas d’une moitié de la dette, même si c’est l’entente qu’il y a entre vous.

2.  Malgré la croyance populaire, les dépenses relatives à l’habitation ne sont pas celles qui occupent la plus grande partie d’un budget. En effet, le loyer, l’hypothèque, l’électricité, les télécommunications, l’assurance habitation et l’entretien de l’habitation ne devraient pas dépasser 35% du revenu total net de la famille.

Par conséquent, la somme des autres dépenses représentent la plus grande partie du budget (alimentation, transport, pharmacie, frais de garderie, loisirs, animal de compagnie, vêtements, rentrée scolaire, entretien de l’auto, vacances, soins de santé, cadeaux, etc.).

C’est donc dire qu’une méthode budgétaire de couple où l’un des conjoints paie les dépenses relatives à l’habitation et l’autre conjoint paie le reste, serait nettement désavantageux pour le second conjoint et mettrait en péril son autonomie financière.

 

Faire son budget

Pour débuter une démarche vers son autonomie financière, la première chose à faire est de faire son budget et s’assurer d’avoir les ressources financières nécessaires pour combler ses besoins.

Si ce n’est pas le cas, pas de panique ! Plusieurs ressources communautaires sont là pour vous aider à diminuer les couts et vous permettre d’y arriver. Il est important de comprendre qu’être autonome signifie aussi être capable de demander de l’aide et utiliser les ressources du milieu.

 

Astuces

  • Participer activement à la planification et à la gestion des finances dans le couple ;
  • Ne jamais divulguer son NIP à qui que ce soit même si nous avons entièrement confiance en cette personne ;
  • Être vigilante à une potentielle situation de violence économique ;
  • Établir un objectif précis concernant les comptes conjoints (dépenses familiales, projet précis, etc.) ;
  • Contracter le moins possible de dettes conjointes ;
  • Ne jamais prendre en considération l’apport d’un conjoint dans le remboursement d’une dette personnelle ;
  • Planifier sa séparation en faisant un contrat de vie commune ;
  • Répartir équitablement les dépenses du couple en utilisant un modèle budgétaire approprié ;
  • Avoir un compte de banque personnel ;
  • Ne pas faire déposer ses revenus personnels dans le compte conjoint ;
  • Épargner pour faire face aux vrais imprévus ;
  • Rester informé sur ses droits ;
  • Éviter de prendre des décisions rapidement ou sur le coup de l’émotion ;
  • Suivre un cours sur le budget ;
  • Dire non quand c’est trop beau pour être vrai ou quand ça vous semble louche.